Habiter le monde anthropocène
Michel Lussault, géographe, École Nationale Supérieure de Lyon
Samedi 10 décembre | FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur | 17h
Globalisation et processus d’urbanisation généralisée : penser une nouvelle géo-politique et une nouvelle éthique de l’habitation anthropocène.
La mondialisation est un processus d’urbanisation généralisée des sociétés. Cette urbanisation bouleverse les conditions d’existence de chacun et elle s’avère un vecteur de l’entrée de notre Monde dans l’époque anthropocène, marquée par le réchauffement climatique, la perte de biodiversité, l’épuisement des ressources. Comment dès lors envisager les nouvelles manières de co-habiter – entre humains et entre humains et non-humains – face aux menaces que le changement global exige que nous affrontions ?
Peut-on, à partir des expériences déjà menées dessiner les traits d’une géo-politique et une éthique de l’habitation anthropocène ?
Michel Lussault est géographe. Il enseigne à l’École Normale Supérieure de Lyon. Ses travaux s’intéressent à la production de l’espace urbain, à ses acteurs et à ses représentations. Le processus d’urbanisation mondialisée qui se manifeste selon lui par de nouvelles manières d’habiter collectivement la terre, constitue la principale « force instituante » d’une nouvelle réalité : le Monde.
Parallèlement à sa carrière d’universitaire et à ses recherches académiques, Michel Lussault dirige l’Institut français de l’éducation depuis 2012, et a présidé en 2014-2015 le Conseil Supérieur des Programmes.
Bibliographie (sélection) : L’avènement du monde. Essai sur l’habitation humaine de la terre, Seuil, 2013 ; Murs et frontières (co-dir. avec Thierry Paquot), CNRS Editions, 2012 ; De la lutte des classes à la lutte des places, Grasset, 2009 ; Habiter, le propre de l’humain (avec Thierry Paquot et Chris Younès), La Découverte, 2007 ; L’homme spatial, Seuil, 2007