L’écosystème Terre, la nouvelle valeur pivot du droit
Valérie Cabanes, juriste en droit international spécialisée dans les droits de l’homme
Samedi 4 mars | FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur |17h
Dans le contexte environnemental actuel, donner un nouveau sens et de nouveaux cadres à l’action humaine au sein des limites planétaires : un défi pour le droit international.
L’écocide (le fait de détruire la « Maison Terre ») n’est pas un crime de plus, s’ajoutant à toutes les autres atteintes aux droits humains. Il est désormais le crime premier, celui qui ruine les conditions mêmes d’habitabilité de la Terre. D’ores et déjà, les dérèglements en cours attisent injustices et tensions géopolitiques tandis que ceux qui saccagent la planète restent impunis. Aussi est-il urgent de revendiquer de nouvelles formes de responsabilité et de solidarité. Urgent de redéfinir un nouveau sens et de nouveaux cadres à l’action humaine au sein des limites planétaires. Le droit international doit se métamorphoser et s’universaliser autour d’une nouvelle valeur pivot, l’écosystème Terre, en reconnaissant un cinquième crime international, le « crime d’écocide».
Valérie Cabanes est juriste en droit international, spécialisée dans les droits de l’homme. Après deux décennies dans des ONG de terrain sur les droits de l’homme, elle est porte-parole du mouvement End Ecocide on Earth. En 2015, elle a contribué à la rédaction du projet de Déclaration universelle des droits de l’humanité remis à François Hollande.
Bibliographie (sélection) : Un nouveau droit pour la Terre. Pour en finir avec l’écocide, Seuil, 2016 ; Des droits pour la Nature, collectif, Utopia, 2016 ; Crime climatique, stop ! , collectif, Seuil, 2015