Habiter le jardin

Gilles Clément, paysagiste
Lundi 24 avril | BIBLIOTHÈQUE DÉPARTEMENTALE des Bouches-du-Rhône | 18h

Une conférence organisée dans le cadre de PENSER NOTRE MONDE

Habiter le jardin suppose de considérer chaque espace du jardin comme une pièce à vivre sans pour autant s’obliger à y faire le ménage . C’est considérer le lieu où l’on vit comme un lieu de vie qui nous échappe mais dont on ne peut se passer . C’est accepter que la maison ne soit qu’une des pièces à vivre parmi d’autres , une cabane .
Habiter le jardin c’est partager avec les oiseaux , avec les fourmis , les lézards et les mulots . Mais qu’en pense le loup ?

 

Gilles Clément ENSI PGC

Né le 6 octobre 1943 à Argenton-sur-Creuse (Indre), Gilles Clément est un jardinier-paysagiste de renommée internationale. Il est professeur émérite à l’École Nationale Supérieure du Paysage à Versailles (ENSP) et titulaire de la chaire de Création artistique au Collège de France (2011-2012). Il Il est le créateur de nombreux jardins publics comme le Parc André Citroën et le Jardin du Quai Branly à Paris, les Jardins du Roi à Blois, les Jardins de Valloires dans la Somme, le Parc Henri Matisse à Lille.Théoricien du jardin, écologiste humaniste engagé, quatre grands concepts caractérisent ses recherches : le Jardin en mouvement, le Jardin planétaire, le Tiers-paysage et le Jardin de résistance. Le Jardin en mouvement « tire son nom du mouvement physique des espèces végétales sur le terrain, que le jardinier interprète à sa guise » ; le Jardin planétaire est son projet politique d’écologie humaniste qu’il a exposé dans son essai Thomas et le voyageur ; le Tiers-paysage est un « fragment indécidé du Jardin Planétaire, il désigne la somme des espaces où l’homme abandonne l’évolution du paysage à la seule nature » ; enfin, le Jardin de résistance est un lieu public ou privé « où l’art de jardiner se développe selon des critères d’équilibre entre la nature et l’homme sans asservissement aux tyrannies du marché mais avec le souci de préserver tous les mécanismes vitaux, toutes les diversités – biologiques ou culturelles. » Marseille-Provence 2013 et l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille ont missionné le paysagiste Gilles Clément pour proposer un aménagement artistique du jardin de l’Hôpital Salvator au bénéfice prioritaire des adolescents en soin dans l’Espace Méditerranéen de l’Adolescent fondé par le professeur Marcel Rufo. Au-delà du projet de recomposition architecturale du parc, ce «jardin d’hospitalité» expérimente dans le principe admis selon lequel le jardin en tant que territoire des échanges harmonieux contribue à l’équilibre des individus.
Source : www.gillesclement.com