
Dire de quelqu’un qu’il est dans le déni instaure une relation de pouvoir sur « la » vérité. Quels sont les effets d’une telle catégorisation des personnes ? Quels en sont les soubassements historiques et théoriques ?
« Elle est dans le déni de la gravité de son cancer » ; « Il refuse d’accepter le fait que ses symptômes d’Alzheimer dégénèrent » ; « Elle fait comme si tout allait bien et pourtant elle est en pleine crise paranoïaque » … En traversant une multiplicité de contextes cliniques, le recours à la notion de ‘déni’ s’avère omniprésent, dans la bouche des soignant·e·s comme dans celle des usager·ère·s des services de santé et de leurs proches.
Or, dire de quelqu’un qu’il est » dans le déni » instaure incontestablement une relation de pouvoir. Il ne s’agit pas simplement d’une parole « psy « , voire diagnostique comme les autres, mais d’un propos disqualifiant qui accuse la personne de ne pas être dans la vérité et qui revendique, du même coup, détenir cette vérité à sa place.
Dire de quelqu’un qu’il·elle est dans le « déni », à qui cela sert, à quoi cela sert dans des contextes cliniques divers ? Quelles sont les effets d’une telle catégorisation des personnes ? Mais aussi, comment ce « diagnostic » a pu envahir et se mettre à circuler librement dans le monde médical et au-delà, comme si son utilité allait de soi, autrement dit, quels en sont les soubassement historiques et théoriques ?
13 AVRIL 2023 | Faire l’autruche ? Regards critiques sur la catégorie du « déni » dans le monde de la santé
KATRIN SOHDJU, PHILOSOPHE ET ANTHROPOLOGUE
Conférence suivie d’un Apero Mundi
Intervenant

Lieu
Infos pratiques
Jeudi 13 avril 2023 à 18h00
Centre hospitalier Valvert, Marseille
Infos : 07 82 41 11 84
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