L’architecte suisse Philippe Rahm s’est intéressé très tôt à l’architecture « climatique ». Novateur dans ses recherches et dans les projets qu’il met en œuvre, Philippe Rahm tente de réconcilier temps biologique, temps chronologique et architecture.
L’urbanisme et l’architecture étaient traditionnellement basés sur le climat, le confort et la santé, comme on peut le lire dans les traités de Vitruve ou Alberti : l’exposition au vent et au soleil, les variations de températures et l’humidité déterminaient alors les formes des villes et des bâtiments.
Pour autant, ces causes fondamentales de l’urbanisme ont été ignorées au cours du 20ème siècle. L’utilisation considérable d’énergie fossile par les pompes, moteurs, réfrigérateurs, systèmes de chauffage et de climatisation contribuent largement aujourd’hui à l’effet de serre et au réchauffement climatique. Face au défi climatique du XXIe siècle, Philippe Rahm propose de refonder l’architecture sur ses qualités climatiques intrinsèques.
Il conceptualise et met en œuvre une architecture “climatique” où le convectif, le conductif, l’émissif ou l’effusif remplacent le symbolique, l’analogique, le métaphorique.